Le stuc, dont la technique remonte à l'Antiquité, est un enduit teinté dans la masse, à base de chaux. Il est utilisé en recouvrement des plafonds et des murs, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. C'est un mélange de chaux aérienne éteinte et de « charges », celles-ci pouvant être du sable, de la poudre de marbre ou encore de la poudre de brique. On peut y incorporer des liants comme les colles animales ou végétales, et éventuellement, pour les décors en relief comme les mascarons, des « armures » de cheveux, de poils ou de treillis.

Sommaire

Un art millénaire

Le premier stuc à être utilisé dès l'Antiquité est le stuc à la chaux. Le plâtre le remplace à partir du XIXe siècle. Grecs et Romains l’utilisaient comme support de fresque murale. Les techniques de stucage furent diffusées par les Italiens durant la Renaissance dans toute l’Europe. Le stuc « Marmorino » fait partie de l’histoire. C’est François Ier qui l’introduit en France au château de Fontainebleau, puis Louis XIV à Versailles.

Exemples

À Bergame en Italie, on peut admirer dans certaines églises, de magnifiques décors en stuc couvrant entièrement les parois du sol au plafond en alternance avec les boiseries. À Vérone, les Italiens ont toujours travaillé les enduits à la chaux jusqu'à faire des finitions en stuc sur les façades. Aujourd'hui on les redécouvre mais elles sont marquées par les incisions d'accroches des enduits successifs. La plupart sont peintes à fresco sur l'enduit de chaux encore humide : c'est de la fresque. C'est au XVe siècle que cette technique connut son apogée, les peintres se passaient de colle, les microparticules de pigment mélangé à l'eau étant absorbées par l'enduit, après la carbonatation de la chaux, le stuc recouvert et protégé par cette fine couche de calcaire cristallisée permettait d'obtenir des couleurs vives et intactes. Tiepolo au XVIIe siècle était l'un des plus grands fresquistes italiens.

Art écologique

Après plus d'un siècle où le plâtre peint ou tapissé était omniprésent, on assiste aujourd'hui à une redécouverte de la chaux liée à l'attrait pour les techniques anciennes et la recherche de matériaux jugés plus « naturels ». Le mot staff désigne spécifiquement un plafonnage ou un décor en plâtre pour le distinguer du stuc.

Technique du stuc

Le principe est une succession de couches ayant une charge de plus en plus fine. On distingue les stucs-marbre, stucs-pierre, romain, stuc Marmorino, stuc de Mantoue, stuc en deux couches ou au fer chaud…

 

Stuc mural avec incrustation de motifs

De prise lente, et plus difficile à travailler que le plâtre, le stuc demande plus de travail et un certain savoir-faire. Mais il est plus « souple » et donc moins sujet au faïençage (fendillement) que le plâtre. Il possède en outre, de meilleures propriétés hygrométriques.

Voir aussi

Notes et références

Bibliographie

  • Nicole Blanc, Le stuc dans l'art romain. Histoire et développement d'une technique décorative (Ier siècle avant - IIe siècle après J.-C.), Babesch Supplements, Louvain, Peeters, à paraître
  • « Le stuc, matériau aux multiples usages », Dossier d'archéologie, n° 366, novembre/décembre 2014, pp. 24-27
  • Collectif, "Gypseries, gypiers des villes, gypiers des champs", colloque de Digne-les-Bains, Créaphis, 2005
  • Recette d'atelier de Jean-Claude Misset - Techniques picturales anciennes, peintures décoratives et artistiques. - Édition Massin

http://www.majidbahrambeiguy.at/gallery-galerie-galerie-negar-xane/36.html

 

Nach oben