Calendrier et Fêtes traditionnelles iraniennes
Le Calendrier de Hejri-Sjamsi est le calendrier iranien, mis au point par Omar Khayyam. Des fêtes traditionnelles iraniennes sont réparties tout au long de l'année :
Noruz, nouvel an iranien, à l'équinoxe de printemps (généralement le 21 mars)
Sizdah bedar, fête du treizième jour, le treizième jour de l'année (généralement le 2 avril)
Jashn-e Tirgan (Fête de l'eau)
Jashn-e Sadeh (Fête du feu)
Jashn-e Mehregan (Fête d'automne)
Shab-e Yalda (Fête de l'hiver)
 Chaharshanbeh suri, fête du mercredi, le dernier mercredi de l'année

 

Calendrier persan
De nombreuses civilisations indo-chinoises ont fondé leur calendrier sur la course de la lune. Mais les cosmologues Perses, les astronomes et les astrologues créèrent en leur temps des observatoires, et suivirent quotidiennement le changement léger de luminosité solaire.
Le calendrier persan (ou iranien) est un calendrier solaire en usage notamment en Iran depuis 1925 et en Afghanistan depuis 1957.
Il descend des calendriers zoroastriens de la Perse pré-islamique. Son système d’alternance des années normales et des années bissextiles le rend plus précis que le calendrier grégorien.
Sommaire
• 1 Structure du calendrier
o 1.1 Années bissextiles
o 1.2 Les mois
• 2 Histoire
 • 3 Liens externes

 

Structure du calendrier
L’année compte 365 ou 366 jours et est composée de 12 mois. Les 6 premiers comptent 31 jours, les 5 suivants 30 jours et le dernier mois 29 ou 30 jours.
Les années sont comptées à partir de l’hégire, soit l'an 622 du calendrier grégorien ; cependant, la date du 16 juillet, traditionnellement retenue pour l’Hégire, est remplacée par celle de l’équinoxe de printemps : le 1er Farvardin de l’an 1 correspond donc au 21 mars 622 du calendrier grégorien. On dit aussi que, contrairement à l’usage en vigueur dans les pays musulmans sunnites, les chiites (Persans principalement) comptent leurs années à partir de la Révélation de Gabriel à Mahomet, c'est-à-dire en 621 après J.-C.
Années bissextiles
Le système d’années bissextiles est plus complexe mais aussi beaucoup plus précis que le système grégorien. Il aurait été mis en place par Omar Khayyam au XIe siècle.
On a un cycle de 2820 années dont 683 sont bissextiles. La durée moyenne de l’année dans un tel cycle est de 365,24219 jours (contre 365,2425 jours dans le calendrier grégorien) ce qui est pratiquement égal à l’année tropique moyenne, c’est-à-dire la période de révolution de la Terre autour du Soleil, qui dure 365,2422 jours. Le calendrier persan cumulerait donc un décalage d’un jour au terme d’une période de plus de 2 millions d’années.
Chaque cycle de 2820 ans se décompose ainsi:
2820 ans 21 x 128 ans 1 x 29 ans
3 x 33 ans
1 x 132 ans 1 x 29 ans
2 x 33 ans
1 x 37 ans
Les années sont numérotées à l’intérieur de chaque période de 29, 33 ou 37 ans.
Soit n le numéro d’ordre de l’année dans sa période. L’année est bissextile si ces deux conditions se vérifient:
n > 1 et n mod 4 = 1

Les mois
Les 12 mois sont en décalage par rapport au calendrier grégorien. L’année commence à l’équinoxe de printemps, ce qui correspond en général au 21 mars ; les mois sont donc à peu près calés sur le découpage zodiacal de l’année. Les mois prennent d’ailleurs le nom arabe des signes du zodiaque en Afghanistan tandis qu’en Iran ils ont des noms dérivés de divinités zoroastriennes.
On donne ci-dessous les noms iraniens ; les dates peuvent varier légèrement en fonction de la date effective de l’équinoxe de printemps.
Période Nom Signification
21 mars - 20 avril Farvardin فروردین Gloire de la conscience religieuse
21 avril - 21 mai Ordibehesht اردیبهشت Vertu suprême
22 mai - 21 juin Khordād خرداد Santé, plénitude
22 juin - 22 juil. Tir تیر Prompt, vif
23 juil. - 22 août Mordād مرداد [Im]mortalité*
23 août - 22 sept. Shahrivar شهریور Territoire enviable
23 sept. - 22 oct. Mehr مهر Bonté, loyauté, amour
23 oct. - 21 nov. Ābān آبان Eau
22 nov. - 21 déc. Āzar آذر Feu
22 déc. - 20 janv. Dey دی Créateur
21 janv. - 19 fév. Bahman بهمن Bonne intention
20 fév. - 20 mars Esfand اسفند Sainte dévotion
 *Amordad, à l’origine. La forme actuelle, consacrée par l’usage, signifierait au contraire Mort.

 

Histoire
À l’époque pré-islamique, un calendrier solaire de 365 jours était déjà en vigueur en Perse. L’année comptait 12 mois de 30 jours chacun ainsi que 5 jours additionnels. Ces 5 jours étaient à l’origine insérés entre le 8e et le 9e mois ; à compter de l’an mil environ, ils furent déplacés à la fin de l’année.
À cause du décalage de 0,2422 jours par rapport à l’année tropique, le début de l’année reculait d’un jour tous les 4 ans. Les califes arabes al-Mutawakkil (847-861) et al-Mu'tadid (892-902) proposèrent respectivement de décaler d’un coup le nouvel an de 57 et 60 jours, mais aucune de ces réformes ne semble avoir été respectée.
En 1079, Djalal ad-Din Malik Shah des Seljuq refixa le nouvel an à l’équinoxe de printemps. Avant que le système des années bissextiles ne se fixe, Omar Khayyam (mathématicien, astronome et poète) avait déjà proposé un cycle de 33 ans contenant 8 années bissextiles ce qui portait la durée moyenne de l’année à 365,2424 jours, précision déjà supérieure à celle du calendrier grégorien.
C’est en 1925 que le calendrier dans sa forme actuelle devint officiel en Iran, en 1957 en Afghanistan. Ce calendrier est aussi en usage dans les régions voisines, notamment dans les parties kurdes de la mésopotamie.
En Iran, le passage à la nouvelle année est décrété par l’Institut de géophysique de Téhéran : si, le jour de l’équinoxe de printemps, le passage du Soleil à l’équateur, d’un point de vue géocentrique, se produit avant midi, heure de Téhéran, c’est le jour de l’an, sinon le jour de l’an a lieu le lendemain.
Liens externes
• Conversions / Calendriers sur Payvand.com Conversions bilatérales entre les calendriers grégorien et persan. Génération dynamique de calendriers complets. Site gratuit.
• Calendrier grégorien / persan
Norouz

Sommaire
• 1 Variations communément rencontrées
• 2 Histoire
• 3 Norouz dans l'Iran moderne
o 3.1 Chāhār Shanbe Sûri
o 3.2 Les Haft Sîn
o 3.3 Haji Firûz
o 3.4 Repas traditionnel
o 3.5 Sizdah Bedar
• 4 Liens externes
Norouz (aussi transcrit Noe-Rooz, Newroz, Norooz, Noruz, Novruz, Noh Ruz, Nauroz, Nav-roze, Navroz, Náw-Rúz ou Novrouz et en persan نوروز) est la fête traditionnelle iranienne célébrant le nouvel an du calendrier iranien (premier jour du printemps). La fête est célébrée par certaines communautés le 21 mars, et par d'autres le jour de l'équinoxe vernal, qui a lieu le 20, 21 ou 22 mars.
Le mot vient de l'Avestique nava=nouveau + rəzaŋh=jour/lumière du jour signifiant "nouveau jour/lumière" et qui a toujours le même sens en Persan ((no=nouveau + rouz=jour signifiant "nouveau jour")
 Variations communément rencontrées


Norouz est célébré depuis au moins 3000 ans et est profondément enraciné parmi les rituels et les traditions du Zoroastrisme. Aujourd'hui, la fête de Norouz est célébrée dans de nombreux pays qui ont été des territoires ou qui ont été influencés par l'Empire Perse: en dehors de l'Iran, on peut citer l'Irak, l'Afghanistan, des parties du Moyen-Orient aussi bien que dans les ex-républiques soviétiques du Tadjikistan, de l'Ouzbékistan, de l'Azerbaïdjan, du Kazakhstan, et du Kyrgyzstan. La fête est aussi célébrée par les Parsis zoroastriens en Inde et en Turquie, où elle est appelée Nevruz en Turc et Newroz en Kurde.


Dans la plupart des pays, on accompagne la fête par un Norouz Mubarak (mubarak: félicitations). En Turquie, on dit Biramuz Mubarak (en Turc) ou Cejna we pîroz be(en Kurde).
Les suivants de la variante Fasli du calendrier Zoroastrien célèbrent aussi Norouz comme le premier jour de l'année nouvelle. D'autres variantes du calendrier Zoroastrien célèbrent deux fois Norouz, une fois en tant que Jamshedi Navroz le 21 mars en tant que début du printemps, et un second Norooz a lieu, en juillet/aout (voir Calendrier zoroastrien), en tant que veille de l'année nouvelle ou jour de l'an. Le fait que ce second Norouz soit célébré en tant que dernier jour de l'année (contrairement à ce qu'on pourrait penser d'un terme qui signifie "nouveau jour") pourrait être dû au fait que dans la Perse antique le jour commençait au coucher du soleil, alors qu'ultérieurement, les Perses pensaient que le jour commençait au lever du soleil.
 La foi bahá’íe, une religion qui trouve ses origines en Iran, célèbre aussi ce jour (son nom est alors "Naw Rúz") en tant que fête religieuse marquant non seulement la nouvelle année selon le calendrier Bahá'í, mais aussi la fin de leur jeûne de 19 jours. Les Bahá'ís persans suivent toujours les coutumes iraniennes associées avec le Norouz, mais les Bahá'ís du monde entier fêtent ce jour, en suivant plus ou moins leurs coutumes locales. Alors que Naw Rúz, d'après leurs écritures, tombe le jour de l'équinoxe vernal, les Bahá'ís le célèbrent le 21 mars, sans se soucier du jour précis où tombe l'équinoxe vernal. Les Bahá'ís doivent ce jour là suspendre leur travail ainsi que tout travail scolaire.


Dans les républiques ex-soviétiques d'Asie centrale, Norouz, le 21 ou 22 mars, est communément considéré comme le "nouvel an des musulmans" (entendre des ethnies de religion musulmane) et donne lieu à des festivités tant religieuses que profanes.
 Alors que le calendrier Persan est très précis concernant le moment astronomique auquel la nouvelle année commence, la période de 24 heures pendant laquelle l'année astronomique commence est considérée comme Norouz.


Histoire
Le terme Norouz est apparu pour la première fois dans les documents de l'Empire Perse au second siècle avant notre ère, mais il y a des raisons de croire que la célébration est beaucoup plus vieille et qu'elle était déjà probablement un jour important pendant la dynastie Achéménide (vers 648 av. J.-C. - 330 av. J.-C.). Il a été suggéré que dans le célèbre complexe palatial de Persépolis, ou qu'au moins le palais de l'Apadana et "Palais aux cent colonnes" avaient été construits afin d'être utilisés spécialement pendant les célébrations de Norouz. Cependant, aucune mention du terme Norouz n'existe dans les inscriptions Achéménides.
 Les plus anciennes mentions de Norouz remontent à l'époque Parthe/Arsacide (247 av. J.-C. - 224 ap. J.-C.). Il y a des références spécifiques à la célébration de Norouz pendant le règne de Vologèse Ier (51 - 78 av. J.-C.), mais les détails ne sont pas cités.


Des détails substantiels sur la célébration de Norouz apparaissent après l'accession au trône d'Ardachîr Ier, fondateur de la dynastie Sassanide (224 - 650 de notre ère). Sous les rois Sassanides, Norouz était célébré comme le jour le plus important de l'année. La plupart des traditions royales de Norouz comme les audiences royales en public, les cadeaux et le pardon des prisonniers ont été établies pendant l'époque Sassanide et sont restées telles quelles jusqu'à l'époque moderne.


Norouz, de même que Sadeh (qui est célébré au milieu de l'hiver), a survécu dans la société après l'introduction de l'Islam en 650 apr. J-C. D'autres célébrations comme Gahanbar et Mehragan ont été mises de côté ou ont seulement continué à être suivies par les Zoroastriens, qui les ont emmenées jusqu'en Inde. Norouz, cependant, était une fête très célébrée, même par ceux qui ont adopté l'Islam très tôt. Il reste des indications que les quatre grands califes ont présidé aux célébrations de Norouz, et que le jour était férié pendant la période Abbasside.
Après la chute du califat et la ré-émergence de dynasties perses comme les Samanides et les Bouyides, Norouz a été élevé à un niveau encore plus important. Les Bouyides ont fait revivre les anciennes traditions de l'époque Sassanide et ont restauré d'autres célébrations de moindre importance qui avaient été éliminé par le Califat. Même les envahisseurs Ottomans et Mongols n'ont pas tenté d'abolir Norouz au profit d'une autre célébration. Norouz est donc resté la principale fête des persans à la fois au niveau officiel et populaire. La dernière illustration remarquable de la stabilité de cette fête (d'origine païenne toutefois) est à la suite de l'avènement de la République Islamique. Le nouveau régime d'obédience religieuse voyait d'un mauvaise œil une célébration si grandiose et si populaire pour une fête non religieuse. Aucun effort n'est fait pour célébrer officiellement ce jour et un parallèle systématique est fait avec les martyres de la révolution et de la guerre. Après deux décennies, la volonté populaire a donné raison à l'Histoire. Norouz est de nouveau célébré en Iran encore plus fastueusement que par le passé et de grands Haftsin ont fait leur apparition ces dernières années à l'initiative de la mairie de Téhéran dans les grandes places de la ville!
 Norouz dans l'Iran moderne

En Iran, les préparations de Norouz commencent pendant Esfand, le dernier mois d'hiver dans le calendrier persan. Les Iraniens, les Afghans et d'autres groupes commencent à se préparer en faisant un grand "nettoyage de printemps" dans leurs maisons, s'achètent de nouveaux vêtements pour la nouvelle année et achètent des fleurs (la jacinthe véritable et la tulipe sont particulièrement populaires).


En association avec la renaissance de la nature, le nettoyage de printemps est la tradition nationale suivie par la plupart des ménages en Iran. Cela est aussi étendu aux effets personnels, et traditionnellement, tout le monde s'achète au moins une garde robe neuve. Le jour du nouvel an, les familles s'habillent avec leurs vêtements neufs et commencent alors les réjouissances de cette période, en allant rendre visite aux anciens , puis au reste de la famille et enfin aux amis. Le 13ème jour, les familles quittent leur maison et vont pique-niquer à l'extérieur.


Pendant les vacances de Norouz, on attend de tous qu'ils se rendent visite (principalement limitées à la famille, aux amis et aux voisins) sous forme de courtes visites à la maison, qui sont généralement suivie de réciprocité. Typiquement, le premier jour de l'année, les membres de la famille se retrouvent à table, sur laquelle sont posés les Haft Sîn (ou disposés à proximité) et attendent le moment exact de la nouvelle année. A ce moment là, des cadeaux sont échangés. Plus tard dans la journée, les jeunes rendent visite aux plus âgés. Les visites doivent être assez courtes pour permettre de voir tous les gens à qui l'on a prévu de rendre visite. Ces visites durent généralement une demi-heure, pendant laquelle on rencontre généralement de la famille et des amis qui sont eux aussi en train de faire la tournée de la famille. A cause de ces visites, il faut s'assurer d'avoir assez de pâtisseries, gâteaux, fruits frais et secs sous la main, puisque ces derniers sont généralement distribués aux visiteurs en même temps qu'un thé ou un sirop. Beaucoup d'iraniens organisent ce jour de grandes fêtes rassemblant tout le monde pour pouvoir réunir les convives qui viennent de loin.


Shab-e-Yalda est une fête iranienne païenne qui marque à la fois la plus longue nuit de l'année et le début de l'hiver. Le Yalda est l’un des 4 jalons du calendrier solaire iranien. Il s’agit en fait de la célébration du solstice d’hiver car le nouvel an iranien (Norouz) sera fêté le 21 mars, c’est-à-dire le premier jour du printemps. Cette fête se déroule le 21 décembre. Elle célèbre la naissance de Mithra, le dieu du soleil. Subséquemment, les journées s'allongent de plus en plus et la clarté du jour l'emporte sur l'obscurité de la nuit.
Les Iraniens ont, dès le début, célébré cette veille de Shab-e-Yalda en savourant "shab-chéré" ainsi que des fruits dont le centre est rouge notamment grenades et pastèques, car le rouge représente le feu, symbole du soleil. Ils ornaient, également, le "Sapin Aryen" toujours vert, symbole de renouvellement continuel du monde. Ils mettaient au dessus une étoile, représentant ainsi la lumière, source de tous les pouvoirs. Ce sapin est même gravé sur les murailles de Persépolis construit il y a plus que 25 siècles.
De nombreuses civilisations indo-chinoises ont fondé leur calendrier sur la course de la lune. Mais les cosmologues Perses, les astronomes et les astrologues créèrent en leur temps des observatoires, et suivirent quotidiennement le changement léger de luminosité solaire. Ils ont ainsi créé un calendrier qui a relié ces changements du jour aux saisons. Astrologiquement ils ont créé ce qui s’appelle l’horoscope. Dans l’Iran d’aujourd’hui le calendrier est un calendrier astrologique. Il a résisté à l’usure du temps, et les Iraniens ont quatre célébrations pour commémorer la lumière et la nuit. L’un des passages de saison les plus appréciés en Iran est précisément la fête de Yalda, célébrée depuis au moins 10,000 ans par tous iraniens de toutes les confessions. Les Européens le fêtent aussi d’ailleurs, certains disent que Noël, cette veillée pour attendre la naissance de l’enfant lumière, serait inspiré de Yalda qui a pris le nom de Yuletide en Europe.
 Chāhār Shanbe Sûri 

Le dernier mercredi de l'année est célébré par les iraniens sous le nom de Chāhār Shanbe Sûri, moment où tout le monde sort dans la rue, fait des feux et saute par dessus en criant Zardie man az tou Sorkhie tou az man (littéralement: Je te donne ma couleur jaune, tu me donnes ta couleur rouge -celle du feu-, mais figurativement: je te donne ma pâleur - ou ma maladie-, je prends ta force - ta santé-.
Offrir des pâtisseries connues est la façon de remercier pour la santé et le bonheur de l'année passée, tout en échangeant toute pâleur et tout mal restant pour la chaleur et les vibrations du feu. Offrir des sucreries connues sous le nom de Ajile Moshkel Gosha (mélange de noisettes, de noix de cajou, de noix, de pistaches, de raisins secs et de mûres blanches séchées) est la façon de remercier pour la santé et le bonheur de l'année passée.
D'après la tradition, les esprits des ancêtres rendent visite aux vivants les derniers jours de l'année, et beaucoup d'enfants s'entourent de draps, rejouant ainsi symboliquement les visites des morts. Il court aussi dans les rues en tapant sur des boîtes et des casseroles et frappent aux portes pour jouer des tours au gens. Ce rituel est appelé qashogh-zany (battage de cuillers) et symbolise le fait de chasser le dernier mercredi de malchance de l'année.
Il y a plusieurs autres traditions cette nuit là, dont les rituels de Kûzeh Shekastan, pendant lequel on casse des jarres en terre qui contiennent symboliquement la mauvaise fortune de quelqu'un, Fal-Gûsh ou l'art de la divination en écoutant les conversations des passants et le rituel de Gereh-gosha-î, faire un nœud dans un mouchoir ou un tissu et demander au premier passant de le défaire afin d'éloigner la malchance de quelqu'un.
 Les Haft Sîn 

Les Haft Sîn traditionnels

Une table des Haft Sîn plus complète
La tradition principale de Norouz est la mise en place des Haft Sîn (هفت سین) -les sept 'S', sept objets dont le nom commence par la lettre S ou "sîn" (س) de l'alphabet Persan, qui sont sept objets spécifiques disposés sur une table correspondant aux sept créations et aux sept immortels les protégeant. Aujourd'hui, ils ont été un peu modifiés mais le symbolisme demeure. Chaque famille essaie de garder leur table des Haft Sîn la plus jolie possible, puisque le sens spirituel est aussi important que la façon dont ils sont disposés puisque les visiteurs voient cette disposition comme une réflexion de leur goûts.
La liste suivante est un exemple des objets servant à faire les Haft Sîn, bien qu'il n'y ait pas de consensus permettant de dire lesquels sont les sept concernés:
sabzeh - germes de blé, orge ou lentille poussant dans un plat (symbolisant la renaissance)
samanu - un gâteau très sucré fait de germe de blé (symbolisant l'abondance)
 senjed - le fruit séché du jujubier (symbolisant l'amour)


sîr - ail (médecine)
sîb - pommes (beauté et bonne santé)
somaq - baies de sumac (la couleur du lever du soleil et santé)
serkeh - vinaigre (l'âge et la patience)
sonbol - l'odorante fleur de jacinthe (l'arrivée du printemps)
sekkeh - pièces (prospérité et santé)
Les autres objets sur la table peuvent inclure les suivants:
pâtisseries
bougies allumées (bonheur)
un miroir
des œufs peints, peut-être un pour chaque membre de la famille (fertilité)
un bol avec deux (ou plus) poissons rouges (vie)
un bol d'eau contenant une orange (la terre flottant dans l'espace)
eau de rose pour ses pouvoir magiques nettoyants
les couleurs nationales, pour la touche de patriotisme
un livre sacré (par exemple, le Coran, Kitáb-i-Aqdas, la Bible, la Torah ou l'Avesta) ou encore un livre de poésie (presque toujours le Shâh Nâmâ ou le divan d'Hafez)

Haji Firûz
Le traditionnel porteur des couleurs de Norouz est un personnage appelé Haji Pirûz, ou Hadji Firuz. Il symbolise la renaissance du dieu du sacrifice sumérien, Domuzi (Dumuzi, qui a donné son nom au mois hébreu de Tammuz), qui était tué à la fin de chaque année et renaissait pour le début de l'année nouvelle. Portant du maquillage noir et un costume rouge, Haji Firûz chante et danse dans les rues avec tambourin et trompettes en distribuant ses bons vœux pour l'arrivée de la nouvelle année.
Repas traditionnel
Sabzi Polo Mahi: Le repas traditionnel de la nouvelle année est appelé Sabzi Polo Mahi, qui est du riz cuit avec des fines herbes et servi avec du poisson. Les fines herbes traditionnelles sont le persil, la coriandre, de l'aneth, de la ciboulette et du fenugrec.
Reshteh Polo: Du riz cuit avec des sortes de nouilles dont on dit qu'il aide symboliquement à réussir dans la vie.
Sizdah Bedar
 Le treizième jour des fêtes du nouvel An est Sizdah Bedar (signifiant littéralement "treizième dehors"), qui est un jour festif célébré à l'air libre, souvent accompagné de musique et de danse. Cette journée est passée à pique-niquer en famille.

Les célébrations du treizième jour, Sîzdah Bedar, viennent de la croyance des anciens Perses que les 12 constellations du Zodiaque contrôlaient les mois de l'année, et que chacun régnait sur la terre pour un millier d'année. A la fin de ce cycle, le ciel et la terre sombraient dans le chaos. En conséquence, Norouz, dure 12 jours et le treizième représente le chaos, moment pendant lequel les familles mettent l'ordre de côté et évitent la malchance associée au nombre treize en allant dehors et en profitant d'un pique-nique et d'une fête.

A la fin des célébrations de cette journée, les sabzeh cultivées pour le Haft Sîn (qui a symboliquement recueilli toute la maladie et la malchance) est jetée dans de l'eau courante pour exorciser les démons (divs) de la maisonnée. Il est aussi de coutume pour les jeunes femmes célibataires d'attacher les tiges des sabzeh avant de les jeter, exprimant ainsi le souhait d'être mariées avant le Sîzdah Bedar de l'année suivante.
Liens externes
(en)La fête de Noe-Rooz
(en)Qu'est ce que Norouz?
(en)Fondation pour la recherche sur Norouz
(en)Norouz - célébration de l'équinoxe de printemps
(en) Article Shab-e yalda sur le site anglais de Wikipedia
 (en) Article concernant Yuletide sur le site anglais de Wikipedia 


Fêtes et jours fériés en 2007
Date Nom français Nom local Remarques
29 janvier et 30 janvier
Achoura (mort de l'Imam Hussein)
Achoura
peut durer deux jours
11 février
Anniversaire de la révolution de 1979
10 mars
Arba’in-e Hosseini (40 ème jour après l'Achoura) Arba’in-e Hosseini
18 mars
Martyre de l'Imam Reza

19 mars
Commémoration de la mort et martyre de l'Imam Hassan

20 mars
Jour de la Nationalisation du Pétrole
21 mars au 23 mars
Nouvel an Persan Norouz
d'origine zoroastrienne
1er avril
Jour de la République Islamique proclamation de la républiques islamique en 1979
2 avril
Sizdah bedar
13e jour de la nouvelle année, fin des festivités de Norouz
4 juin
Anniversaire de la mort de l'Imam Khomeini
1989
5 juin
Anniversaire du Soulèvement contre le Shah

18 juin
Martyre de Fatima

28 juillet
Anniversaire de l'Imam Ali

11 août
Ascension de Mahomet
 Isra

28 août
Anniversaire de l'Imam Mahdi

15 octobre
Fin du Ramadan
 Eid-e Fêtr

6 novembre
Martyre de l'Imam Sadeq

20 décembre
Eid-ul-Adha
Eid-e Ghorban peut varier d'une journée
 Note : les dates des fêtes sont basées sur le calendrier persan (solaire), le calendrier musulman (lunaire) ou sur le calendrier zoroastrien ; la date exacte en calendrier grégorien peut varier d'une année sur l'autre.

http://www.majidbahrambeiguy.at/gallery-galerie-galerie-negar-xane/05.html

 

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